Courts métrages en compétition
Vendredi 24 Nov - 21h
Plein tarif : 4€ • tarif réduit : 2,50€ • dès 13 ans
ECPC
Will you look at me
De Shuli Huang
Chine, Fiction documentaire, 2022, 20’
Alors qu’un jeune cinéaste chinois revient dans sa ville natale à la recherche de lui-même, une longue conversation avec sa mère plonge les deux dans une quête d’acceptation et d’amour.
Shuli Huang
Shuli Huang est scénariste, réalisateur et directeur de la photographie. Né à Wenzhou, en Chine, il obtient son diplôme de l’Académie de Cinéma de Pékin en 2019 avant de s’installer à New York pour son Master au département cinéma de NYU. Farewell, my hometown, son premier long métrage en tant que directeur de la photographie, remporte le prix New Currents au Festival International du Film de Busan en 2021. Son deuxième court métrage, Will you look at me, est sélectionné pour la 61ème édition de la Semaine de la Critique en 2022.
Le mot des jeunes organisateur.trice.s
Will you look at me nous a touché par la poésie qu’il dégage, mais aussi par le caractère doux-amer de son propos. Shuli Huang dresse le portrait de ses proches et de son environnement grâce à des images, authentiques et sublimes, tournées en Super 8, et commentées par sa voix-off. Toute cette mélancolie est ensuite contrastée par la violence des rapports avec sa mère. Ce docu-fiction mêle la réalité des valeurs traditionnelles de la société chinoise avec l’intimité des souvenirs du réalisateur et son point de vue plein de charme sur les choses qui l’entourent.
Léa
The smile
De Erik Van Schaaik
Pays-Bas, animation documentaire, 2022, 16’
Lorsqu’une star de cinéma mondialement connue est accusée d’avoir mangé ses partenaires féminines, sa carrière tombe en ruines. Le sourire disparait de son visage.
Erik Van Schaaik
Le cinéaste néerlandais Erik van Schaaik a commencé à filmer à l’âge de douze ans, créant des super-8 courts métrages qui ont été diffusés à la télévision internationale. Pendant ses études de graphisme, Erik a commencé à travailler pour la télévision néerlandaise, créant une série de films d’animation, de films d’action en direct et de documentaires, dans une grande variété de styles et de techniques. Pour le grand écran, il a créé des courts métrages d’animation primés « Vent », « The Phantom Of The Cinema » et la comédie d’horreur en stop-motion « Under The Apple Tree ». Le tout nouveau court-métrage « The Smile », est un documentaire d’animation drôle et troublant.
Le mot des jeunes organisateur.trice.s
Sous la forme satirique d’un faux documentaire animé, le film aborde les dérives de l’industrie du cinéma comme la drogue, le pouvoir, l’argent ou le fanatisme. The smile fait écho à une époque ou presque tout était permis pour certaine personnalités façonnés par le système hollywoodien, entre ascension, décadence, déchéance. Le film interroge l’emprise qu’ont subit les femmes dans l’industrie du cinéma.
Roméo
A la vie à l’amor
De Emilie Mannering
Canada, Québec, fiction, 2022, 15’
Suite à une rupture amoureuse, César ne ressent rien. Le jour de son trentième anniversaire, il ne demande qu’une seule chose aux personnes de son entourage: un témoignage sur l’amour inconditionnel devant sa caméra. Au fil de ses rencontres, le jeune artiste tente de répondre à cette question qui l’obsède: comment aimer?
Emilie Mannering
Emilie Mannering est une cinéaste autodidacte de Montréal. Ses courts métrages, maintes
fois primés, ont été présentés dans plus d’une centaine de compétitions internationales.
Elle a participé au TIFF Talent Lab et a été nommée deux fois au Canadian Screen
Awards pour le meilleur court métrage de fiction canadien et une fois au Gala des prix Iris
du cinéma Québécois. Elle développe actuellement deux projets de longs métrages, et deux webséries de fiction.
Le mot des jeunes organisateur.trice.s
Cette fiction nous plonge dans l’intimité d’un jeune adulte en quête de témoignage sur l’amour inconditionnel. Pointant sa caméra vers sa famille et sur lui-même, il va se confronter à ses propres et questionnements. Va-t-il à son tour réussir à s’ouvrir aux autres ? Ce court métrage aborde avec justesse nos relations aux autres, dans une atmosphère apaisante et poétique.
Adélie & Ilyes
My year of dicks
De Sara Gunnarsdottir
Etats-Unis, Islande, fiction animée, 2022, 26’
Une jeune fille débordante d’imagination se met en tête de perdre sa virginité. Mais dans la banlieue de Houston, au début des année 1990, les candidats ne sont pas toujours de premier choix…Une comédie rétro et incisive sur la découverte de la sexualité au féminin.
Sara Gunnarsdottir
Sara Gunnarsdóttir est une réalisatrice et artiste qui a créé des films d’animation, des vidéoclips et des œuvres originales pour le cinéma et la télévision, dont le premier long métrage de Marielle Heller, « The Diary of a Teenage Girl », et « The Case Against Adnan Sayed », nommé aux Emmy Awards de HBO. Sara est née et a grandi à Reykjavik, en Islande, où elle a reçu son BFA de l’Académie islandaise des arts, tout en créant et en se produisant avec le groupe électro punk Donna Mess. Après avoir obtenu sa maîtrise en animation expérimentale de CalArts (Los Angeles), elle réalise le court métrage d’animation « The Pirate of Love ». My year of dicks, est son second court métrage. Pré sélectionné pour les Oscars, il remporte le premier prix au festival d’Annecy pour une production TV.
Le mot des jeunes organisateur.trice.s
En cinq chapitres, on suit les pérégrinations de notre héroïne qui explore diverses situations où ses prétendants se fondent parfois avec ce qu’elle voudrait imaginer d’eux. Avec une esthétique très marquée, empruntée à différents genres cinématographiques selon les chapitres, la réalisation nous permet d’explorer l’écart existant entre la réalité quotidienne, plutôt morne, et les fantasmes colorés de Pam ; le film nous offre ainsi un voyage dans l’adolescence et ses découvertes d’une manière plutôt originale.
Sarah
Burman Abdi
Douwe Dijkstra
Pays-Bas, documentaire, 2022, 29’
Comment appréhender son passé avec toute la violence qu’il contient? D’origine somalienne, Abdi raconte sa vie, marquée par la guerre et la criminalité, avec l’aide de Douwe, son voisin réalisateur. A travers le côté ludique du studio, ils tentent de recréer un passé douloureux, tout en se questionnant sur le processus de création.
Douwe Dijkstra
Réalisateur et artiste visuel des Pays-Bas, il a étudié l’illustration design à l’Université d’ ArtEZ.
Son travail est un mélange de prises de vues réelles, animation et effets visuels, et peut être à la fois humoristique, décalé et très engagé politiquement. Ils travaillent sur de nombreux projets, installations videos, réalisation de courts métrages de fiction ou documentaire, et le théâtre. Burman Abdi est son cinquième court métrage.
Le mot des jeunes organisateur.trice.s
Le processus de création et le récit du réel sont au cœur de cette histoire. Abdi témoigne de ses cicatrices pour laisser une trace. La construction d’un film au service de la re-contruction d’une vie. Ensemble avec eux en studio, le spectateur se retrouve à la fois devant et derrière la caméra, les techniques utilisées nous sont montrées, et le résultat est impressionant de maîtrise, et reste très émouvant. Création de maquettes, technique du fond vert, le réalisateur s’en donne à coeur joie, comme pour prendre un peu de distance pour traiter un sujet si douloureux.
Siméon