COMPÉTITION LABO
Prix du public
Vendredi 22 novembre à 18h - Le Volcan, Scène nationale du Havre
Gratuit - Réservation conseillée
Cette séance sera suivie de la compétition des courts métrages à 21h au Volcan.
Krizom Krazom (Criss Cross)
De Tomas Rybar et Nina Rybarova, Slovaquie, République Tchèque, 2023, fiction animée, 8’
Une courte histoire crochetée sur l’amitié et la trahison entre un oiseau, un bouquetin et un renard inspirée d’un proverbe populaire « Un ami dans le besoin est un ami ».
Tomas Rybar et Nina Rybarova
Nina Rybárová est diplômée de la faculté de philosophie de l’université Comenius à Bratislava. Elle possède une expérience professionnelle considérable dans le domaine artistique et culturel, notamment en dramaturgie, écriture, marketing, relations publiques et rédaction. Elle fait partie du groupe artistique kundycrew.com qui utilise la méthode de couture dans l’art. Criss Cross est son premier film.
Tomáš Rybár est illustrateur, VJ, graphiste et directeur artistique, titulaire de prix tels que Best Game (Trnava Game Days Jam 2019) ou Best Aesthetic Awards (Bratislava Game Jam 2018). Il a étudié la communication visuelle à l’AFAD de Bratislava.
The Wild-Tempered Clavier
De Anna Samo, Allemagne, 2024, animation expérimentale, 7,20’
Malgré les désastres du monde, une artiste insiste pour jouer. Une histoire inspirée par la musique immortelle de Bach et peinte sur des rouleaux de papier toilette en hommage à la tradition de la peinture directe sur film 35 mm.
Anna Samo
Née à Moscou, Anna Samo a étudié l’animation au HFF Konrad Wolf à Potsdam. En tant que cinéaste indépendante, elle utilise des techniques d’animation analogiques variées pour créer de l’émotion et de la poésie. Ses dernières créations Obon, Jeux des contraires et Conversations avec une baleine, ont été récompensées dans des festivals du monde entier.
Le mot des jeunes
The Wild Tempered Clavier aborde de manière abstraite et expérimentale l’assemblement de la peinture et de la musique .Un rouleau de papier toilette en guise de pellicule nous transperce dans la beauté des dessins et surtout questionne le place de l’art, le pouvoir des artistes face à une humanité perdue. Des mots et verbes s’égarent eux aussi en se laissant guider par Bach. Dans ce court-métrage, Anna Samo rend hommage à la tradition de peindre directement sur les pellicules.
Charlotte
Sopa fria (Soupe froide)
De Marta Monteiro, Portugal, 2023, documentaire animée, 9,30’
Une femme victime de violences conjugales revient sur les années où elle était mariée, se rappelant combien il était difficile de rester à flot.
Marta Monteiro
Marta Monteiro est née au Portugal. Elle a suivi les cours de l’école d’art de Norwich et des ateliers sur le cinéma d’animation, les techniques d’impression et une formation dans le domaine du design de communication. Illustratrice du livre « Shadow » en 2014, elle réalise ensuite le court métrage « Independência de Espírito » qui remportera le prix du public au festival de Lisbonne. « Sopa fria » est son troisième court métrage en tant que réalisatrice.
Le mot des jeunes
La voix-off de la protagoniste se révèle à nous comme un carnet intime ouvert, une manière pudique et subtile d’aborder un sujet aussi difficile qu’important, celui des violences conjugales . Les personnages, tout juste esquissés au crayon, évoluent en transparence dans l’espace exigu d’un appartement, comme invisible au monde. Avec ses tonalités pastelles, l’animation très originale vient ici adoucir ce sujet douloureux.
Julie
Ella se queda (She stays)
De Marinthia Gutierrez Velazco, Mexique, 2024, fiction expérimentale, 10’
Le temps d’une virée nocturne à Tijuana, Laura attend que son destin arrive.
Marinthia Gutierrez
Marinthia Gutiérrez est autrice, réalisatrice et chorégraphe. Née à San Diego en Californie, elle grandit à Tijuana. En 2018, obtient sa licence de cinéma, spécialisée en réalisation de fiction, de l’École de Théâtre, de Cinéma et de Télévision de UCLA.
Le mot des jeunes
Laura est bloquée par son devoir de reprendre sa vie en mains. Dans le récit d’une énigme interne de son personnage, Marinthia Gutiérrez tire un portrait singulier du cinéma lui-même, avec des essais chimiques sur pellicule et un traitement de la couleur dissonant, ce court-métrage nous mène dans un cinéma expérimental sensible et poétique, dans les limites du récit de fiction.
Mayeul
Volcelest
De Eric Briche, France, 2024, fiction animée, 14’
L’hiver est là. Pour survivre, Fuseline, la petite hermine, contrainte par le manque de nourriture, fuit son milieu sauvage et va s’installer près d’une ferme isolée et ses poules. Son arrivée va menacer la précarité de l’homme qui vit là.
Eric Briche
Né en 1971 dans la campagne angoumoisine, Eric Briche se découvre une passion pour le dessin et intègre les Beaux-arts de Poitiers en 1989. Après un stage de story-board au CNBDI en 1998, il plonge dans le monde de l’animation, travaillant sur diverses séries, puis se tourne vers les longs métrages à partir de 2010. Il a contribué à des œuvres telles que « Couleur de peau : Miel » (2012), « Loulou, l’incroyable secret » (2014), et « La tortue rouge » (2016). Depuis 2015, il anime pour Silex films et collabore avec Amélie Harrault sur « Romantismes ». En parallèle, il enseigne le layout et le story-board à L’EMCA depuis 2008.
Le mot des jeunes
Un court métrage poétique qui aborde avec force la relation entre l’homme et la nature. À travers la métamorphose mystérieuse de son protagoniste, le film interroge notre rapport à l’environnement et les conséquences d’un monde en déséquilibre. La transformation physique devient ici une métaphore puissante de la dégradation écologique et de la perte de connexion avec le vivant. En mêlant esthétique fantastique et enjeux environnementaux, « Volcelest » invite à une réflexion profonde sur l’impact de nos actions sur la planète.
Ilyes
De l’entretien des sols
De Karine Bille, France, 2024, documentaire animé, 13’
En présence de la réalisatrice
Fuite-les-eaux-en-terre est une ville comme les autres. Avec des habitants comme les autres. Ici aussi il y a des immeubles et des maisons avec jardin. Ici aussi il faut souffler les feuilles en automne. Ici aussi les mauvaises herbes poussent spontanément. Parfois un peu trop pour certains habitants… Comment s’en débarrasser ?
Karine Bille
Diplômée des Arts Décoratifs de Paris en 2023 en cinéma d’animation, Karine Bille est une jeune réalisatrice franco-algérienne. Son travail est teinté de problématiques telles que le féminisme, l’immigration, l’homosexualité et l’environnement. Son intérêt pour ses origines et la cause des peuples arabo-musulmans se retrouve dans son premier film documentaire « Ana Hora fi El Djazaïr (Je suis libre en Algérie) » sélectionné et lauréat du festival international du film francophone de Namur (FIFF).
Le mot des jeunes
En partant d’un postulat simple, celui que le vocabulaire utilisé pour parler des plantes envahissantes est très proche de celui utilisé pour parler des personnes issues de l’immigration, Karine Bille nous emmène dans la ville fictive de Fuite-les-Eaux-en-Terre. Dans ce documentaire fictif, elle utilise de nombreuses techniques d’animation pour nous amener à nous interroger sur notre peur de “l’envahissement”, sur notre besoin de débarrasser nos jardins de ces plantes non-désirées : “Il y a là une violence qui en évoque une autre, bien plus embarrassante.” À partir de collages, d’images d’archives, de papier découpé et de pixilation, la réalisatrice mêle la fiction et le réel pour nous ancrer dans la réalité. La métaphore permet de créer un film léger sur un sujet qui ne l’est pas, en posant la question du droit de vivre et de l’accès au sol pour ces “mauvaises herbes.”
Sarah
Montréal en deux
De Angélique Daniel, Québec, 2023, fiction, 12’
En présence de la réalisatrice
Qu’est-ce que l’on se dit lorsque c’est fini ?
Un homme et une femme décident de scinder la ville en deux afin d’éviter toute possibilité de s’y croiser. À moins qu’il ne s’agisse de mieux se souvenir?
Angélique Daniel
Après des études de Lettres Modernes à l’Université Toulouse le Mirail, Angélique Daniel intègre le parcours Cinéma de l’Université de Montréal et découvre la métropole québécoise. Cinq ans plus tard, elle s’installe à Paris et co-fonde, en 2016, la société de production Naïka Films afin d’y développer ses projets. Montréal en deux est son premier film.
Le mot des jeunes
À travers de multiples écrans scindés sur la ville de Montréal, le film prend la forme de son histoire, une histoire d’amour déchue, scindée elle aussi, à laquelle les protagonistes semblent pourtant s’accrocher, via les souvenirs que leur renvoie chaque recoin partagée de cette ville. Le contraste de ces voix off enveloppantes et chaleureuses posées sur un Montreal froid et désert ajoute à la singularité du film. Sa façon d’aborder une rupture amoureuse, souvent douloureuse, nous a beaucoup touché.
Mayeul